Le Taupin, un ravageur qui s’adapte et qui se disperse…
Dans le cadre de la CIRAB*, un groupe de travail spécifique sur le Taupin s’est tenu le 11 mai 2023 à la MFR de Loudéac. L’occasion pour les acteurs présents d’échanger sur leurs expériences et d’en apprendre plus sur le cycle de vie de ce ravageur grâce à la présence de Ronan LE COINTE (Ingénieur de Recherche INRAE UMR IGEPP).
*CIRAB : Commission Interprofessionnelle de Recherche en Agriculture Biologique (IBB)
Le Taupin, un ravageur qui s’adapte et qui se disperse
Le taupin est le nom vernaculaire porté par les coléoptères de la famille des Elatéridae, mesurant de 3 et 20 mm de long. Au niveau mondial, on note plus de 8000 espèces et en France au moins 200 espèces. Seules 6 espèces sont considérées comme nuisibles en France (genre Agriotes). Ses larves, souvent appelées “vers fil de fer“, se déplacent dans le sol. Le cycle biologique des taupins rencontrés en Bretagne varie selon les espèces et dure de 3 à 5 ans, dont 80% environ à l’état larvaire. Plusieurs générations de taupins vivent en même temps. Les principales espèces préjudiciables aux cultures sont du genre Agriotes (M. Martinez, 1997).
En fonction des opportunités pédo-climatiques, les larves sont capables de changer leur régime alimentaire, ce qui en fait un ravageur pouvant être très vorace sur certaines cultures. Les taupins rongent les radicelles des céréales de printemps, perforent la partie enterrée des plantules de maïs et de betteraves et creusent des galeries dans les tubercules de pommes de terre.
Un groupe de travail transversal pour échanger
Suite aux Commissions Techniques de la CIRAB fin 2022, plusieurs thèmes transversaux sont ressortis comme sujets à forts enjeux. Le Taupin est arrivé en tête de liste au vue de ses conséquences et de sa difficulté de gestion.
Ronan LE COINTE, Ingénieur de Recherche à l’UMR IGEPP (INRAE) a présenté l’état de l’art des connaissances scientifiques disponibles pour le Taupin. Les différents acteurs ont pu échanger sur leurs expériences avec le Taupin (dégâts, cultures, observations diverses de terrain, etc.) et ont pu partager les solutions qu’ils ont expérimenté, entendu ou qu’ils aimeraient tester.
Des solutions répertoriées… Mais pas forcément éprouvées ou aux résultats hétérogènes
- Des ennemis naturels : oiseaux, taupes, musaraignes, carabes dorés
- Travail du sol : pour exposer les larves à la dessiccation et aux prédateurs
- Rotations : introduire des cultures défavorables à la ponte, éviter les plantes sensibles après une prairie
- Traitements : Huiles essentielles, tourteaux, amendements, etc.
- Lutte biologique : champignons, nématodes, phéromones, etc.
Le compte-rendu complet et les supports de présentation sont disponibles sur demande à Florine MARIE, Coordinatrice de Recherche en AB – florine.marie@bio-bretagne-ibb.fr