Étude AMF enquête 2024 « La restauration scolaire : des communes volontaires mais des difficultés persistantes »

L’enquête 2024 de l’AMF, réalisée en collaboration avec AgroParisTech, examine la situation de la restauration scolaire en France, mettant en lumière les défis auxquels les communes et leurs intercommunalités sont confrontées pour respecter les exigences légales, malgré des coûts croissants et des difficultés d’approvisionnement.

Menée entre le 1er et le 22 septembre 2023, l’enquête a recueilli 2 457 réponses de 2 282 communes et 175 EPCI, représentant 10,5 % des communes françaises avec une école publique. Elle montre que 82 % des élèves fréquentent ce service, principalement géré par les communes (84 %). La gestion directe reste le mode privilégié (48 %), devant la gestion mixte (35 %) et la délégation à un prestataire (17 %). Cependant, 80 % des collectivités ayant externalisé tout ou partie du service ont reçu une demande de revalorisation financière depuis 2022, avec des augmentations accordées entre 1 % et 10 %.

« 64 % des répondants notent que l’approvisionnement en produits de qualité et durables entraîne un surcoût financier. »

L’enquête souligne des défis importants, notamment pour les petites communes. 64 % des répondants notent que l’approvisionnement en produits de qualité et durables entraîne un surcoût financier, et seuls 18 % des communes respectent les seuils de 50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % de bio, exigés depuis janvier 2022. Ce respect des seuils varie selon la taille des communes, allant de 16 % pour celles de moins de 2 000 habitants à 39 % pour celles de plus de 30 000 habitants.

La loi obligeant à proposer un menu végétarien hebdomadaire est respectée par 90 % des communes, mais 12 % des petites communes n’offrent aucun choix végétarien.

En réponse à ces défis, les communes privilégient l’approvisionnement en produits locaux (48 %) et la mise en place de projets alimentaires territoriaux (21 %).

 « Un prix moyen du repas estimé à 8,49 euros en 2023. »

Cependant, les communes rencontrent des difficultés pour structurer les filières locales et faire face aux coûts croissants, avec un prix moyen du repas estimé à 8,49 euros en 2023, contre 7,63 euros en 2020. Le tarif facturé aux familles varie principalement entre 1 et 5 euros, mais la majorité des collectivités (63 %) ont augmenté leurs tarifs depuis 2022, bien que cette augmentation soit généralement inférieure à 10 %. Les élus locaux demandent un soutien accru de l’État pour relever les défis de l’alimentation durable, signalant un besoin de simplification réglementaire, de soutien financier, et de formations adaptées pour maintenir un service de qualité dans un contexte de réglementation toujours plus exigeante.

Enfin, ils souhaitent une simplification de la télé-déclaration sur la plateforme gouvernementale « Ma cantine ».

Il est à noter que les collectivités ne rencontrant pas de surcoût lié à l’approvisionnement en produits de qualité et durables (36 %) l’expliquent notamment par la mise en place :

L’étude complète est à retrouver ici :

ENQUETE-RESTAU-SCOLAIRE-2024.indd (amf.asso.fr)

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