Retour sur les rencontres régionales des organismes de défense et de gestion 2023

Les SIQO face aux attentes sociétales

Pour rappel, les SIQO français réunissent les sigles officiels européens de l’origine et de la qualité que sont les appellations d’origine protégées, les appellations d’origine contrôlées, les spécialités traditionnelles garanties, les indications géographiques protégées, les labels rouges, et le label agriculture biologique. Ils sont gérés par l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) en France, en Bretagne 72 produits sont labellisés (hors AB).

L’INAO organise 9 rencontres régionales des SIQO sur la thématique « LES SIQO FACE AUX ATTENTES SOCIETALES ». Une centaine de représentants des ODG, des organismes certificateurs étaient réunis le jeudi 6 juillet à Rennes, sur le pôle d’Agrocampus ; l’occasion de se questionner sur les attentes des consommateurs en termes de qualité, d’identité de produit, de conditions d’élevage, d’impact carbone… Par ailleurs, le climat évolue et les enjeux climatiques se font plus prégnants, il est donc important de les prendre en compte dans les cahiers des charges selon le président de l’INAO, Philippe Brisebarre.

D’après un responsable d’Auchan, le consommateur est soumis à 150 à 200 labels différents. Dans ce contexte, comment se démarquer ? comment communiquer vers les consommateurs et quels messages lui faire passer ? pour qu’il comprenne tout de suite ce qu’il y a derrière le label et que la confiance soit immédiate.

Depuis 2016, l’intégration de l’agroécologie dans les SIQO est une priorité du gouvernement. Pour sa mise en œuvre, l’INAO a retenu 3 options possibles dans lesquelles les ODG pourront choisir pour engager collectivement les exploitations agricoles habilitées dans une démarche en se posant les questions des durabilités sociale, économique, environnementale. Quelle que soit l’option retenue, il s’agira dans un premier temps de faire déjà un état des lieux des mesures qui sont appliquées sans avoir été mises forcément en avant.:

  • Introduction dans le cahier des charges d’une ou plusieurs dispositions agro-environnementales ;
  • Accompagnement collectif en dehors du cahier des charges dans une démarche de certification environnementale ou en agriculture biologique ;
  • Introduction dans le cahier des charges d’une obligation de certification environnementale officielle.

Chaque SIQO a présenté lors de cette journée un exemple d’évolution d’un cahier des charges.

Serge Le Heurte, membre du CNAB (comité national de l’agriculture biologique au sein de l’INAO), a présenté les spécificités de l’agriculture biologique. En effet, l’agriculture biologique n’est pas soumise à un cahier des charges mais à une réglementation européenne d’application identique dans les 27 états membres. Le rôle du CNAB est d’assurer la bonne lecture de ces textes, d’apporter des notes de lecture pour faciliter la compréhension des textes et de proposer des évolutions pour les textes européens. Il n’existe pas d’ODG en A.B. mais des familles professionnelles très présentes et des sous-groupes spécialisés. Par principe, les mesure agro-environnementales sont déjà présentes dans la réglementation A.B. (respect cycle naturel, ne pas nuire à la santé, respecter les organismes vivants, interdiction OGM, utilisation raisonnée de l’énergie…).

La journée s’est terminée par un atelier collectif sur les bénéfices et les freins d’intégrer les attentes sociétales et les enjeux contemporains et sur comment les communiquer au consommateur.

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